Concrètement, quels sont les moyens mis en place par Carrefour pour lutter contre le gaspillage alimentaire?
Nous partons d'un principe : mieux vaut prévenir que guérir ! Pour nous, tout commence par une bonne gestion des stocks afin d'éviter les invendus. Deuxième action concrète, la démarque des produits proches de leur date limite de consommation. Grâce à leur étiquette bien visible ils sont facilement repérable en magasin. Depuis août 2018, Carrefour a également conclu un partenariat avec Too Good to Go, une application gratuite qui permet aux clients de commander des paniers surprises d'une valeur de 12 à 15 euros vendus au prix exceptionnel de 3,99 euros.
Est-ce que Carrefour continue néanmoins à faire des dons aux banques alimentaires?
Depuis 20 ans, Carrefour fait don de ses invendus à des organisations d’aide alimentaire. Nous n'allons évidemment pas arrêter cet engagement qui nous tient à cœur. En 2017, nous avons ainsi pu offrir l'équivalent de pas moins de 3 millions de repas. Nous avons également été les premiers à nous associer à la Bourse aux dons, une plateforme qui facilite la relation entre les entreprises disposant d'invendus et les associations bénéficiaires (Banque Alimentaire, Croix-Rouge, Restos du Coeur, Saint-Vincent de Paul, etc). Ces bonnes pratiques ont donné des idées aux autres distributeurs alimentaires qui suivent désormais notre exemple.
Et quand les invendus ne sont pas donnés, ils sont jetés à la poubelle?
Si aucune des 3 étapes précédentes - meilleure gestion des stocks, promotion avant la date limite de consommation et don aux associations - n'a pas fonctionné, les invendus sont recyclés et valorisés. Ils servent ainsi par exemple de matière première pour la biométhanisation. Ce processus de recyclage permet de produire du gaz écologique à partir de déchets organiques. Un gaz utilisé dans certaines communes pour faire rouler des bus ou pour alimenter le réseau de gaz de ville. Un bel exemple d'économie circulaire !